24 heures de la vie d’une femme au Lucernaire

Il y a des moments où la vie bascule. Où une femme tout-à-fait « comme il faut », la quarantaine passée, qui a toujours menée une vie irréprochable, se laisse entraîner par la passion… Stefan Zweig excelle à décrire cette « confusion des sentiments » (pour reprendre le titre d’un de ses livres), la montée en puissance du désir ou bien encore la violence d’une autre passion, celle qui est au cœur de cette pièce : la passion du jeu.

Ces 24 heures de la vie d’une femme nous sont racontées au Lucernaire par Marie Le Galès, dans une mise en scène minimaliste de René Loyon qui laisse toute la place au texte et à ses subtilités. Le récit, qui commence très simplement, devient de plus en plus captivant voire haletant, à l’image du souffle suspendu du joueur devant la boule bondissante de la roulette.

La description des mains des joueurs, plus parlantes que leurs visages, celle, magnifique, de la nuit d’ivresse des deux inconnus dans une chambre d’hôtel miteuse, et la fin attendue mais néanmoins poignante sont de beaux moments de théâtre. C’est aussi l’occasion de renouer avec l’auteur d’autres belles histoires d’amour comme Lettre d’une inconnue.

24 heures de la vie d’une femme, jusqu’au 7 septembre 2013, du mardi au samedi 20h

Théâtre du Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-champs 75006 Paris

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