Gatsby, le dernier romantique

Pour ceux qui aiment les années folles, ces Roaring Twenties qui ne furent que fêtes délirantes, concerts de jazz et whisky coulant à flots, signe de l’insouciance de l’entre deux guerres… Pour ceux qui n’ont pas peur des mouvements de caméra vertigineux, des décors et costumes somptueux, des effets spéciaux kitsch… Pour ceux qui aiment les belles-histoires-d’amour-mais-tristes, qui revoient en cachette Titanic tous les ans et qui pleurent devant Autant en emporte le vent… Pour ceux qui aiment l’élégance de l’époque, celle des robes à paillettes ou des habits au chic décontracté très “preppy” (comme on peut encore en trouver aujourd’hui chez M&S).

Alors courez voir Gatsby, adaptation un peu tonitruante du beau roman de Francis Scott Fitzgerald. Vous en prendrez plein les mirettes (et encore, on n’a pas osé la version 3D), et, comme dans un parc d’attraction auquel est comparée la maison du mystérieux millionnaire, vous serez secoués dans tous les sens – et il faut avoir le coeur bien  accroché !

La scène romantique du thé parmi les montagnes de fleurs

L’histoire d’amour en elle-même est simple, mais justement portée par l’émotif Leonardo DiCaprio et l’évanescente Carey Mulligan. Le point de vue adopté, celui du narrateur-témoin de l’histoire, permet d’entendre le texte de Fitzgerald en voix off (et même parfois de le lire, quand les caractères viennent envahir l’écran). L’occasion de savourer notamment cette dernière phrase mythique (gravée sur la tombe de Fitzgerald et de sa femme Zelda)  : “So we beat on, boats against the current, borne back ceaselessly into the past.” (« Car c’est ainsi que nous allons, barques luttant contre un courant qui nous ramène sans cesse vers le passé. ») PS : c’est l’occasion aussi de revoir le premier film avec Robert Redford et Mia Farrow (comparaison très intéressante : autant le second est frénétique, autant le premier est presque mélancolique), ou bien sûr de lire le livre :