Parfois, on achète un livre juste à cause de son titre, parce qu’on le trouve joli ou intrigant… Il arrive (assez souvent) qu’on soit déçu à la lecture, le contenu ne répondant pas à la promesse faite sur la couverture.
Avec le plus petit baiser jamais recensé, c’est l’inverse qui s’est produit: plus j’avançais dans ce court roman, plus je me demandais comment nous avions, nous les hérauts du romantisme moderne, pu passer à côté de cet auteur, notre contemporain et assurément un très grand romantique !
Mathias Malzieu, que vous connaissez peut-être déjà pour être le chanteur du groupe Dionysos, a fait là un véritable manifeste du romantisme 3.0 : une pincée de poésie, des sentiments bien chauds, une bonne louche d´humour, le tout lié à la sauce fantaisie tendance Boris Vian… C’est touchant sans jamais être gnangnan, ultra-original, et ces 150 pages se dégustent comme un bonbon acidulé.
Sans vous dévoiler trop l’histoire, il est question d’une fille qui disparaît quand on l’embrasse et d’un grand brûlé de l’amour qui part à sa recherche, armé d’un perroquet assez spécial.
Il est surtout question de peur d’aimer, d’idéalisation de l’autre, du poids des vieilles histoires d’amour sur les nouvelles…
On y trouvera aussi quelques jolies idées de surprises romantiques, comme les petits poèmes rassemblés en recueil dans le cahier central du livre.
Un roman à offrir aux garçons qui pensent encore que c’est ringard d’être romantique, aux filles qui en ont assez d’être invisibles, ou encore à lire à deux pour se donner envie d’inventer d’autres histoires loufoques et touchantes.