Le Romantique, c’est lui !

Il y a – on ne le répétera jamais assez – romantisme et romantisme ! Le romantisme que nous osons n’est pas un romantisme guimauve et dégoulinant de bons sentiments, c’est un romantisme franc et brûlant ; c’est-à-dire le romantisme, tel que le vivait cet écorché vif de Flaubert, que Jacques Weber incarne magistralement à la scène, dans la pièce d’Arnaud Bédouet montée en ce moment au Théâtre de l’Atelier.

Crédit : Kim Weber

Le rideau se lève sur une maison en déconfiture ; surgit le bonhomme ! Il râle, peste, vomit sa haine contre le siècle ; tout cela paraît plus proche du naturalisme à la Zola, que du sentimentalisme à la Musset…

Mais peu à peu affleure ce romantisme brut dont nous parlions. Violent et presque sauvage, Gustave est en réalité pudique et hypersensible. Quand son cœur souffre (Louise Colet, sa maîtresse, vient de lui annoncer qu’elle le quittait), il s’emporte contre les femmes, les insulte même, puis, rendant les armes, avoue entre deux éructations contre la bêtise moderne : « Quand je pleure, moi, c’est à l’intérieur… ». Cette sauvagerie romantique nous séduit. Courez donc voir Gustave !

Au théâtre de l’Atelier jusqu’au 23 août

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