De l’enfance à la mort, un homme et une femme s’écrivent des lettres, parfois anecdotiques, parfois profondes, se racontent leurs vies, se perdent et se retrouvent…
Deux vies si différentes, entre la bohème et espiègle Melissa, qui passe son existence à tenter de lui donner un sens, multipliant les expériences, et Andy, le garçon sage et ambitieux au parcours tout tracé…
Deux vies parallèles, qui se croisent parfois, pas souvent, qui se manquent surtout, comme une histoire d’amour en suspens entre les points de suspension.
A peine une histoire d’amour donc, à peine une pièce également, puisque les deux acteurs restent assis à une table et tournent les pages des lettres qu’ils lisent. Pourtant, l’émotion est bien là, tapie entre les lignes, perceptible dans les intonations, en filigrane dans ces vies qu’on imagine très bien, dans les sentiments plus cachés que dévoilés…
On sort de ce spectacle un peu secoués, avec l’impression d’avoir fait un voyage avec les comédiens (excellents Jean-Pierre Marielle et Agathe Nathanson et quand nous y sommes allés, mais Francis Huster et Christina Reali doivent être très bien aussi).
Et avec l’envie de renouer avec cette vieille coutume démodée : la correspondance amoureuse…
PS : le Théâtre Antoine est un bien joli endroit, ne manquez pas de visiter le foyer voir d’y venir un peu en avance pour y prendre un verre…
Love Letters au Théâtre Antoine, bd de Saint-Denis 75010 Paris