La dernière fois, il avait fait fort. L’attirer, un jeudi midi, dans un hôtel à quelques stations de métro de chez eux, lui faire la surprise d’un pique-nique au champagne dans la chambre, puis celle d’un petit massage aux huiles qui sentent si bon…
Depuis ce jour, elle méditait sa « vengeance ». Elle voulait frapper plus fort encore, le surprendre à son tour mais sans dupliquer le petit « scénario » qu’il avait imaginé. En se creusant la tête, elle eut l’idée, souvent appréciée des Messieurs, de lui faire un petit strip-tease.
Oh, quelque chose de simple, pas le grand show des professionnelles de pole dance, plutôt en mode « burlesque »… choisir une musique qui convienne, avec laquelle elle se sente à l’aise, une musique un peu rigolote pour faire genre « je fais semblant de faire un strip-tease mais je sais très bien que c’est un jeu et c’est pas grave si c’est à moitié raté ».
Et là, elle s’est imposée, l’image de celle qui incarne mieux que quiconque la féminité un peu maladroite, pas très sûre d’elle mais si craquante… La femme-enfant au sex appeal ravageur, dont la voix seule aurait suffi à faire vibrer n’importe quel mâle, mais dont les formes par surcroît ne leur laissait pas une seule chance d’échapper à son emprise… Marilyn, bien sûr !
Vite, trouver une tenue un peu pin-up, mais surtout qui se dégrafe / dézippe facilement, de beaux dessous of course, un peu vintage (c’est l’occasion de mettre enfin cet ensemble porte-jarretelles qu’il lui avait offert à son anniversaire), répéter les mouvements et surtout ce petit geste adorable de la main sur le « you »… tout est prêt… ah, mais non, il manque le décor de ce petit spectacle très privé !
Elle tapote quelques mots clés dans google et trouve l’endroit idéal : le Platine Hôtel, justement dédié à la star ! Déco fifties, photos de la Belle, références au cinéma, c’est sûr, il va adorer !
Quelques jours plus tard, le rendez-vous (mystérieux, comme toujours) est pris et il frappe à la porte de la chambre dorée, capitonnée d’or et enveloppée de velours noir.
Ce n’est pas sa femme qui lui ouvre mais une inconnue blonde, perchée sur de hauts talons et moulée dans un fourreau noir. Sans un mot, elle lui suggère de s’asseoir et lance la musique…
« … poupoupidou, pou ! »
Platine Hotel, 20 rue de l’Ingénieur Robert Keller 75015 Paris. Téléphone : 01.45.71.15.15
Egalement disponible en Day Use.