Titanic : des amours insubmersibles

Bien sûr, on connaît Jack et Rose, la bourgeoise et le vagabond, leur amour impossible…

Mais il y en avait bien d’autres, surtout ces jeunes couples en voyage de noce sur ce monstre de gigantisme et de luxe que fut le Titanic.

On comprend mieux la puissance du mythe lorsqu’on parcourt cette exposition qui commence par la construction de la bête, presque aussi grande que la tour Eiffel, avec ses trois millions de rivets, ses 29 chaudières, chacune mesurant l’équivalent d’un édifice de trois étages et consommant 825 tonnes de charbon par jour !

On est ébloui par le faste de cette « ville flottante », des cabines de première classe qui n’avaient rien à envier aux plus grands hôtels de l’époque, des restaurants et cafés à la vaisselle si raffinée, étonné par la liste des personnalités de l’époque, qui avaient tenu à faire le premier voyage du transatlantique, sans savoir que ce serait aussi leur dernier…Puis, après avoir parcouru les couloirs plus étroits des seconde et troisième classes, on s’approche du drame : l’atmosphère se fait sombre et froide, on peut même toucher un vrai bloc de glace pour mieux mesurer le choc qui, en moins de trois heures, a fait basculer du rêve au cauchemar près de 1500 passagers.

Mais l’intérêt de l’exposition réside, selon nous, autant dans la fidèle reconstitution des décors que dans les histoires personnelles qui sont racontées (ne pas oublier de prendre l’audioguide compris dans le prix du billet), histoires souvent poignantes, comme celle de John Jacob Astor et sa jeune épouse Madeleine, ou encore celle d’Ida et Isidore Strauss, qui vaut bien celle de Jack & Rose :

 « Pendant que le Titanic sombrait, Ida, âgée de 63 ans, résistait aux supplications des officiers, qui voulaient la voir embarquer dans un canot de sauvetage. Prête à céder sa place à sa femme de chambre, elle lui a même remis son manteau de fourrure en disant : “Je n’en aurai plus besoin maintenant.” On l’a finalement convaincue de monter à bord de l’avant-dernier canot, mais elle en est ressortie pour rejoindre Isidor, âgé de 67 ans. La dernière image que certains survivants ont gardée d’eux est celle d’un couple enlacé sur le pont. La mémoire d’Ida et d’Isidor est honorée dans un cimetière du Bronx, sur un monument où l’on peut lire : “Toutes ces eaux n’ont pu éteindre leur amour, ni ces marées le submerger”. »

A lire :

 Titanic, l’exposition, du 1er au 30 juin, de 10h à 18h, du 1er juillet au 15 septembre de 10h à 19h, ouvert tous les jours sauf les 18 et 25 juin. Billet : 15,90 € audio guide inclus.

Notre conseil : l’exposition ayant beaucoup de succès, évitez le week-end si possible et réservez votre billet en ligne à l’avance.

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