Un dîner au Secret Square (2/3)

Deuxième surprise, et non des moindres : le décor du Secret Square est beau ! En fait, c’est exactement tout ce qu’on aime dans un restaurant romantique : jolie déco, lumière tamisée juste ce qu’il faut, tables espacées, fauteuils de velours rouge, musique lounge pas trop forte (un point important pour nous), tables élégamment dressées… Comme nous sommes parmi les premiers arrivés, nous pourrions nous croire dans un restaurant « classique ». « Jusqu’ici tout va bien », me dis-je intérieurement, en jetant un œil à la carte que la serveuse, tout à fait normale elle aussi (mais qu’est-ce que j’avais imaginé ? qu’elle serait déguisée en bunny avec des oreilles de lapin ?) nous présente.

 Ah, quand même, petite particularité de cette carte, qui nous rappelle le thème de la soirée : le menu aphrodisiaque qui promet « de mettre vos sens en éveil »… Une cuisine qui joue avec les épices, le sucré-salé, et certains produits réputés pour avoir des effets… revigorants, disons ! J’adore ce genre de cuisine, je me fis donc plaisir avec un filet mignon aux épices et au miel, purée de pois chiche, mais il y a également d’autres choses très tentantes.

 Comme nous commencions à être mis en confiance par l’accueil, charmant, et peut-être aussi pour être honnêtes par le vin, nous en avions un peu oublié la spécialité de l’établissement, qui ne figurait pas sur la carte, elle. Car le temps passant, des jeunes femmes se sont mises à déambuler entre les tables, et à venir dire bonjour aux habitués – deux d’entre eux était à la table à côté de nous, et malgré leurs dénégations j’ai bien vu qu’ils avaient leurs habitudes ici, à la façon dont les hôtesses du lieu leur claquaient la bise. Et donc, ces jeunes femmes étaient « en petite tenue », mais pas vraiment le genre Pigalle, plutôt déshabillés de dentelles, collier de perles, corsets lacés, très élégantes au fond, très maquillées mais sans provocation, féminines avant tout. J’ai bien aimé le fait que les beautés soient variées et non stéréotypées sur le modèle « poupée barbie », qu’il y en ait des grandes et des petites, des brunes et des blondes, des minces et des « en courbes » (bon, il ne faut pas exagérer non plus, ce n’est pas comme dans le film de Matthieu Amalric Tournée, je ne pense pas qu’au Secret Square ils embauchent au-delà  de la taille 38-40…).  Au début donc, tandis que le dîner se terminait gentiment, nous avions plutôt l’impression d’assister à un défilé de lingerie et j’avais presque envie de dire : « je prends ce modèle ! ».

Et puis les choses sérieuses commencèrent.

à suivre….

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