Devant le musée d’Orsay, en ce mois d’août déserté, tout ce que Paris compte d’habitants (et surtout de touristes) semble s’être rassemblé, ce qui finalement fait quand même pas mal de monde…
Heureusement, nous avons sur nous une carte blanche du Musée d’Orsay et de l’Orangerie, chouette cadeau de Noël (merci D. ! ;)), qui nous permet, petit plaisir non négligeable, de couper toute la file. A défaut, se rappeler qu’il est impératif de réserver son billet sur Internet avant de se rendre dans l’antre des impressionnistes, dont les japonais sont fans.
Sourds aux appels des statues, des Courbet ou des Manet, nous filons directement au 5e étage où est installée l’exposition Misia : d’expérience nous savons que dans un musée de cette envergure il faut ménager ses forces et ne pas trop se fatiguer le regard pour mieux apprécier quelques œuvres bien choisies.
Ici nous sommes gâtés : très beaux Vuillard et Bonnard, mais surtout l’histoire d’une femme à la personnalité hors du commun, qui a saisi l’esprit de son temps et été à la pointe de toutes les avant-gardes, à la fois littéraires et artistiques. L’amie de Colette et de Coco Chanel, pianiste émérite, mariée à un directeur de revue littéraire (la revue Blanche), puis au peintre d’origine catalane José Maria Sert, a lancé des modes et été longtemps l’arbitre des élégances, comme l’a écrit Proust : « Misia est un monument apporté d’un pays lointain à Paris, comme l’obélisque, et placé dans l’axe du goût français comme l’aiguille de Louxor l’est dans l’axe des Champs-Élysées.»
Pour en savoir plus sur sa vie agitée, j’ai acheté la passionnante biographie d’Arthur Gold et Robert Fizdale :
Julien s’est quant à lui plongé dans le journal de Cocteau, qui fut l’ami intime de Misia :
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